Suivi sélectif et qualitatif des cerfs
Suivi sélectif et qualitatif des cerfs afin de :
- Connaître leur évolution individuelle : chaque cerf change en vieillissant selon ses gènes et selon son environnement, notamment en rapport avec les conditions d’alimentation dans les milieux qu’il fréquente.
- Préciser leur âge probable : il est de plus en plus évident que l’âge d’un cerf peut difficilement s’évaluer à la seule vue de l’animal. Seul un suivi de plusieurs années permet de le préciser. Les cerfs aux ramures les plus imposantes ne sont pas nécessairement les plus âgés. Or, l’âge est un critère très important non seulement pour l’équilibre d’une population mais aussi pour sa régulation et pour l’élaboration de plans et de règlements de tir
- Observer leurs comportements, en particulier leurs déplacements. On croit facilement qu’une harde de cerfs se cantonne dans des limites que nous croyons logiques de notre seul point de vue : une route, une rivière, une vallée… Mais les animaux ne réagissent pas comme nous. Mettre en évidence les déplacements saisonniers, parfois à longue distance, de certains cerfs, peut montrer comment une population doit être gérée globalement, sur un espace suffisamment vaste.
- Collecter des données statistiques sur leur nombre, sur la densité d’une population, sur sa structure : évaluer le nombre global de cervidés ou, mieux, leur densité dans une forêt donnée est toujours un calcul délicat et pourtant essentiel pour toute gestion crédible. Il est important de disposer de moyens d’estimer si une population s’accroît, diminue ou reste stable.
- Tenir compte de ces données à la fois dans l’aménagement des forêts et pour l’établissement de plans de tir judicieux. Certains animaux manifestent une telle fidélité à leurs habitudes ancestrales, par exemple par leur présence privilégiée dans tel ou tel secteur de la forêt, qu’il est parfois opportun de s’y adapter pour l’élaboration des plans d’aménagement des bois afin de parvenir à un meilleur équilibre forêt-ongulés. Concilier le rôle économique et social des forêts avec le maintien d’une faune sauvage prospère constitue un défi permanent !
